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Une activité, un parcours : Laurence Castany, en charge de la programmation au musée de la Marine

Par Thomas Corlin | Le | Médiation

Après plus de 13 ans au Louvre, Laurence Castany a pris la direction du département « Médiation et Programmation culturelle » au Musée National de la Marine. En attendant la réouverture du site parisien prévue pour 2022, elle révèle les grandes lignes du projet de l’institution, et revient sur son parcours professionnel.

Simulation du futur Musée de la Marine Nationale - © Casson Mann
Simulation du futur Musée de la Marine Nationale - © Casson Mann

« Passionnée par les enjeux de la mer comme par les récits d’exploration, je ne pouvais laisser passer une telle opportunité », s’enthousiasme Laurence Castany. Le 23 mars dernier, elle est entrée en poste au Musée National de la Marine pour mettre en œuvre le nouveau projet de musée aux sept sites en matière de programmation culturelle et de médiation. Elle partage déjà certaines ambitions pour cette institution en cours de réinvention et en travaux jusqu’en 2022.

Laurence Castany - © D.R.
Laurence Castany - © D.R.

« Le Musée vit une transformation à la fois de ses espaces (à Chaillot) mais également de son identité et de son organisation interne, indique-t-elle. Pour encourager le croisement des compétences, la programmation culturelle se fera en lien avec les départements du marketing, de la communication, du mécénat et de la collection, ainsi qu’avec les autres sites du Musée. Il s’agit de créer une nouvelle identité au Musée pour en faire un haut lieu culturel maritime où se croisent les grands thèmes du monde de la mer : écologie, architecture, biologie, industrie, arts, sciences, défense. »

Une équipe est déjà dédiée au projet, sous l'égide de son directeur Vincent Campredon. Laurence Castany s’appuiera sur ses trois pôles (production, médiation, numérique/audiovisuel) pour développer la nouvelle identité du lieu. « Mon cœur de métier est la production de contenu et le storytelling, quelque soit le support. Mon rôle est de porter une programmation culturelle innovante et cohérente, qui traduise les enjeux de la mer et corresponde aux usages et attentes d’un public aussi large que possible. »

Le site de Brest. - © Besselievre
Le site de Brest. - © Besselievre

Fermé depuis 2017, le musée National de la Marine installé dans le Palais de Chaillot se dote actuellement d’un nouvel auditorium de 200 places, de nouveaux espaces d’accueil du public (restauration, centre d’affaire et boutiques) et de zones d’expositions semi-permanente et temporaires entièrement repensées. Sa réouverture est prévue pour 2022 et n’a donc pas été affecté par la crise sanitaire actuelle. 

D’autres antennes du musée national de la Marine ont, de leur côté, connu d’enthousiasmantes réouvertures post-confinement. Après une baisse de fréquentation par rapport à la normale lors de la reprise en juin, le musée a enregistré à Brest et à Port-Louis des gains de 15 à 20 % de visiteurs sur certaines semaines au fil de l'été. 

Masque reprenant les peintures portuaires de Joseph Vernet - © D.R.
Masque reprenant les peintures portuaires de Joseph Vernet - © D.R.

Enfin, en accord avec la charte éthique sur laquelle s'était engagée l’institution en matière de fournisseurs, des masques reprenant l’univers visuel de ses collections ont été édités par M-Art au Portugal. Tous sont lavables jusqu'à 25 fois à 60 degrés, et fabriqués dans un tissu écologique Oeko-Tex. Ceux-ci ont été distribués aux équipes sur le terrain, ou mis en vente au prix de 13 € dans les cinq boutiques de Musée. 

Le Musée National de la Marine en chiffres

- 6 sites nationaux : Paris, Toulon, Brest, Port-Louis et deux à Rochefort. 

- plus de 250 ans d’existence, sous la tutelle du ministère des Armées. 

- 50 dispositifs de médiations : numériques, immersifs, interactifs…