Production

Associations : Elle Est À Nous Cette Chanson mêle chanson et patrimoine local

Par Thomas Corlin | Le | Diffusion, booking

Initiative locale par excellence, la toute neuve association Elle Est À Nous Cette Chanson explore les richesses naturelles et patrimoniales du Puy-de-Dôme pour y programmer des concerts de chanson, dont le premier a lieu le 10 octobre 2021 à Pont-du-Château. L’une de ses fondatrices, Edalina De Freitas, présente ce projet initié par des particuliers et en phase avec l’air du temps participatif.

La terrasse de Pont-du-Château, donnant sur l’Allier, cadre du premier concert de l’association. - © D.R.
La terrasse de Pont-du-Château, donnant sur l’Allier, cadre du premier concert de l’association. - © D.R.

De quel constat est parti votre initiative ? 

Il existe certes une offre musicale dans la région, mais il reste une partie du public local pour laquelle se rendre en salle pour assister à un concert n’est pas une pratique courante, et nous pensons pouvoir la capter par le biais du patrimoine. C’est là que l’action de l’association se situe. Par ailleurs, le Puy-de-Dôme a rejoint le patrimoine mondial de l’Unesco en 2008, et de nombreux lieux ne sont pas exploités : domaines, lieux de culte, panoramas, châteaux, anciens hôtels particuliers, etc. Organiser des événements sur ces sites les fait connaître et les met en valeur.

Quelles esthétiques comptez-vous couvrir et quel est votre premier concert ? 

Valentin Vander jouera au premier concert de l’association.  - © D.R.
Valentin Vander jouera au premier concert de l’association. - © D.R.

En premier lieu, nous nous concentrons sur la chanson, mais d’autres champs sont aussi envisageables - par exemple, du fado, le département recensant une large communauté portugaise. Nous comptons fonctionner au coup de cœur et restons ouverts. Pour le premier concert nous invitons Valentin Vander, qui viendra en solo sur la terrasse attenante au château-mairie de Pont-du-Château, pour une centaine de personnes. Le point de vue est imprenable, et la terrasse de 200 m2 n’a jamais été utilisée pour ce type d'événement. À l’avenir, nous espérons organiser un rendez-vous tous les deux ou trois mois.

Avec quels moyens organisez-vous ces concerts et qui compose l’association ?

En ce qui concerne le premier concert, nous avons un contrat de cession classique avec la structure de production qui gère Valentin Vander et l’entreprise STS Massif Central nous fournit un technicien. Le concert est très léger : il n’y a pas de lumière, l’artiste est seul, une console et un micro suffisent. 

Nous visons la partie du public local qui ne se rend pas en salle pour des concerts.

L’association est toute fraîche, nous avons déposé nos statuts en août dernier. C’est une initiative de particuliers, le bureau compte trois membres et une dizaine de bénévoles. La plupart n’ont pas d’expérience en organisation de spectacle, si ce n’est moi qui ai travaillé comme responsable administrative des Bains Douches (Cher) et participé à l’organisation de concerts en aparté (entreprises, médiathèques, centre sociaux…) en marge du festival Sémaphore à Cébazat. J’ai une certaine connaissance du territoire et de son tissu de communes, qui sont nos interlocuteurs pour demander l’autorisation d’exploitation des lieux que nous visons, comme les bâtiments classés. 

Pour l’instant, nous nous reposons sur la billetterie, les adhésions, et des dons. Je vais bientôt recourir aux partenariats privés et au mécénat. Pour l’instant, les structures de production des artistes sont compréhensives et appliquent des petits tarifs de soutien, mais nous serons très bientôt logés à la même enseigne que n’importe quel autre programmateur. Les spectacles que nous projetons d’organiser se veulent légers en production, nous pouvons donc organiser beaucoup de choses avec peu de moyens, même si, à l’avenir, il pourra s’agir de groupes avec un plus grand instrumentarium.