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Saint-Denis : la candidature pour la capitale européenne de la culture se précise

Par Thomas Corlin | Le | Médiation

La ville de Saint-Denis, son département (Seine-Saint-Denis) et l'établissement public territorial Plaine Commune concoctent actuellement la candidature de la commune de banlieue parisienne pour être Capitale Européenne de la Culture en 2028. La codirectrice du projet Juliette Bompoint décrit l'état d’avancement du projet, intitulé Périfééries 2028 et actuellement en phase de gestation avec les acteurs du territoire.

La ville déposera sa candidature fin 2022.  - © MB
La ville déposera sa candidature fin 2022. - © MB

Comment s’est constituée l’association Périfééries 2028 et quels sont les moyens réunis pour cette candidature ? 

Ce sont donc ces trois pôles (la ville, le département, la Plaine Commune) qui ont réuni une association qui rassemble huit collèges différents, eux-mêmes chapeautés par un ou deux référents et portant chacun un budget et un éventail de propositions pour la candidature. Il existe un collège pour plusieurs compétences ou segments de la société : les enfants, les citoyens, les experts européens, les partenaires privés, les villes associées ou les médias. Un autre, celui dit des « imaginaires », réunit les pôles universitaires et de recherches, et feront dialoguer artistes, chercheurs et élus dans le cadre de conférences dialoguées. Chaque collège a une feuille de route et des points sur leur avancement - le prochain est le 30 novembre. 

En plus des moyens avancés par les trois entités qui portent le projet, nous lançons un fonds de dotation qui complètera le budget public. Nous projetons de récolter 1 million d’euros sur la période 2021-2022. 

Est-il possible de proposer des projets et de participer à ces collèges ? 

Un recensement dans le détail du territoire, en matière d’acteurs culturels et d’associations, a déjà été fait et mené à la constitution de ces collèges. Il existe aussi l’adresse contact@perifééries2028.fr sur laquelle il est possible de proposer des projets et de s’investir dans un collège. 

C’est un objet de fierté pour les habitants.

Nous participons à de nombreux événements pour faire connaître le projet et impliquer les publics. Nous serons par exemple présents sur l'événement des associations étudiantes de Paris VIII, le Grand 8. Dans nos échanges avec les habitants, depuis le lancement du 1er octobre, nous relevons que le projet est reçu très positivement et est même objet de fierté. 

Quelles formes pourraient prendre les projets imaginés pour cette candidature ? 

Ce qui est le plus remonté dans nos diagnostics, c’est l’inégale répartition de l’offre culturelle sur le territoire, et la nécessité d’une déconcentration. Nous voulons alors amplifier et soutenir les outils déjà existants, comme les scènes itinérantes, mais aussi amener la culture ailleurs que dans les lieux déjà habités par celle-ci.

Plusieurs propositions prendront la forme d’interventions dans l’espace public, d’aménagements ou d’actions à même la rue. Dans l’ensemble, il s’agit de partir de ce qui existe et de transformer la ville par la fabrication de culture. 

Quel est le calendrier, à partir de là, et que deviennent ces projets où cas où la candidature ne serait pas retenue ? 

Fin 2022, nous proposerons un programme de développement culturel pour le territoire, qui aura fait l’objet de temps de consultations sur plusieurs thématiques (des tiers lieux aux cultures urbaines). Début 2023, le jury viendra sur place pour faire une shortlist de trois villes et, en 2024, en retiendra une. Si le projet n’est pas retenu, nous le repenserons et le mettrons en œuvre avec d’autres moyens.