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Dream Act, fournisseur de masques équitables personnalisés pour les institutions culturelles

Par Thomas Corlin | Le | Sécurité, accueil

Alors que la pandémie perdure et que les mesures sanitaires se banalisent, la structure francilienne Dream Act assure la certification et la distribution de masques fabriqués de façon éthique. Des masques pour les lieux culturels ? Oui, mais sous certaines conditions, explique Diane Scemama, cofondatrice.

Le patron du masque produit par Dream Act pour le Théâtre 14 à Paris. - © D.R.
Le patron du masque produit par Dream Act pour le Théâtre 14 à Paris. - © D.R.

« Pendant le confinement, la distribution de masques a représenté 100 % de notre activité, ce qui auparavant n’a jamais été le cas ni notre intention », relate Diane Scemama, à l’origine de Dream Act. Effectivement, la structure francilienne, qui compte une quinzaine d’employés, ne se destinait pas à fournir diverses entreprises en masques pour cause d’urgence sanitaire. Son objectif premier est de faire connaître et de vendre des produits éthiques et écologiques, en mettant en lien ateliers de fabrication et entreprises cherchant à s’approvisionner en merchandising, objets publicitaires et autre. 

La crise de la Covid-19 a donc monopolisé Dream Act qui a dû revoir son métier pour « accompagner clients et producteurs face à une nouvelle demande », poursuit Diane Scemama. Parmi ces clients, des mairies, des entreprises, mais également des institutions culturelles ou patrimoniales : certaines collaborant déjà avec Dream Act, comme le Musée de l’Homme (Paris 16e), d’autres ayant fait appel à leur service pendant la crise, comme le Théâtre du Rond-Point (Paris 8e) et le Théâtre 14 (Paris 14e). 

« Notre mission est d'éviter à nos clients de se fournir en masques jetables et importés, pour qu’ils puissent distribuer à leur public des produits écologiques et fiables », affirme Diane Scemama. Parmi les producteurs avec lesquels travaille Dream Act, Mitwill est une entreprise française fabriquant entre autres au Portugal avec du coton biologique, et Indispensac un atelier français de fabrication de sacs en textile recyclé, actuellement spécialisé dans les masques. 

Le logo de Dream Act - © D.R.
Le logo de Dream Act - © D.R.

Vient alors la certification de ces masques, selon plusieurs catégories. Nombre de lavages, usages, matière : c’est la Direction Générale de l’Armement qui juge de la validité des masques mis en circulation. Les masques de Catégorie 1, les plus fiables, sont préconisés pour le personnel travaillant en contact avec du public. La Catégorie 2 correspond à ceux qui travaillent en bureau, ou tout simplement au grand public.

« La DGA croulait sous les demandes et les certifications ont mis du temps à venir, rapporte-t-on chez Dream Act. Mais nous avons attendu car nous ne voulions pas nous contenter de la norme Afnor, qui n’est qu’un protocole à suivre pour la fabrication mais ne garantie aucune vérification spécifique. Seule la DGA teste la respirabilité des masques et leur perméabilité aux particules. »

C’est également la DGA qui définit le nombre de lavages auxquels résistent les masques - entre 50 et 100 selon les catégories. La certification finale est signalée par un macaron d'état. 

Seule la DGA teste la respirabilité des masques et leur perméabilité aux particules.

Une personnalisation des masques est possible, basée sur des visuels fournis par les clients. « Dans l’urgence des premiers temps, les lieux culturels nous ont demandé des masques génériques, puis des masques personnalisés une fois qu’ils ont eu plus de visibilité. D’autre part, un certain intérêt se manifeste autour d’un nouveau produit que l’on commercialise : des masques avec une mini-plaque de plexiglas pour que les sourds et malentendants puissent lire sur les lèvres. »

Dream Act vend ses masques entre 99 centimes et 4,50 €, selon la quantité, la catégorie et la personnalisation demandées par le client. Généralement, les lieux culturels les revendent ensuite à leur public.

Le masque final commandé par le Théâtre 14 à Dream Act. - © D.R.
Le masque final commandé par le Théâtre 14 à Dream Act. - © D.R.

Lancée il y a quatre ans, la structure a enfin retrouvé une diversité dans son activité, une fois la première vague pandémique passée. « Nous avons rééquilibré la tendance après une période très intense, conclut Diane Scemama. En cette rentrée, les masques ne représentent désormais plus que 60 % de notre économie. »