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Aides : la Ville de Nantes soutient ses théâtres privés et associatifs

Par Thomas Corlin | Le | Organisations et réseaux professionnels

À Nantes, la Ville renouvelle son soutien au tissu culturel local avec une nouvelle enveloppe d’un million d’euros, et un travail rapproché avec les acteurs du secteur. Les événements-phares de la Ville sont maintenus coûte que coûte jusqu'à la dernière minute, d’après l’adjoint à la culture Aymeric Seassau.

Des groupes de travail ont été mis en place avec les organisations professionnelles locales. - © Patrick Garçon
Des groupes de travail ont été mis en place avec les organisations professionnelles locales. - © Patrick Garçon

Comment la crise a-t-elle bousculé le calendrier des rendez-vous culturels nantais ? 

Notre position depuis le début est de tenter le maintien d’autant d'événements que possible jusqu'à ce qu’ils soient officiellement interdits. Nous avions tenté par exemple le maintien du festival de science-fiction les Utopiales, qui devait fêter ses dix ans. L'événement commençait un jeudi, et juste après son ouverture, le second confinement d’octobre a été annoncé. Tout avait donc été installé, des auteurs internationaux étaient en chemin pour Nantes, la librairie avait été montée, et l'événement a été démonté sans ouvrir au public. Malgré cette expérience, il nous semble qu’il est de notre responsabilité de tenter coûte que coûte de donner lieu à ces manifestations culturelles, par sens du devoir comme par signe de confiance envers le secteur.

Nous avons reporté sur mai et juin deux autres événements majeurs de la vie culturelle locale : la Folle Journée et le Festival Littéraire Atlantide. Nous exploiterons le plein air, appliquerons les jauges nécessaires, les protocoles en vigueur, et ferons tout ce qui est possible pour maintenir - mais certaines décisions ne relèvent pas de notre responsabilité. 

Comment fonctionnent les groupes de travail que vous avez réunis ?

Nous devons tenter coûte que coûte de donner lieu à ces manifestations culturelles

Il y avait une forte demande des acteurs culturels locaux de constituer une cellule de veille et de suivi afin d'échanger sur les bonnes pratiques et de faire remonter les besoins. Nous avons sollicité les nombreuses organisations professionnelles du secteur, et la première réunion a eu lieu le 12 avril - il y en aura régulièrement. Il me semblerait également pertinent que les collectifs militants qui se sont formés au gré des mouvements de protestation actuels du secteur culturel y participent. 

Sur la nouvelle enveloppe d’un million d’euros votée le 2 avril dernier en soutien à la vie culturelle, 200 000 euros reviendront à des théâtres. Comment ont-ils été choisis ? 

Nous avions des possibilités d’aides pour les théâtres associatifs ou privés, à but commercial ou pas. Les théâtres privés qui avaient un statut de société ne disposaient d’aucune aide. Nous avons voulu réparer cet écart, et nous sommes alignés sur les fonds d’urgence « Spectacle Vivant » 2 et 3 délivrés par l'État, en abondant avec la même somme.