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Relance de la musique : le réseau Auvergne-Rhône-Alpes propose des mesures

Par Thomas Corlin | Le | Organisations et réseaux professionnels

Alors que s’achève une année de crise inédite pour le secteur musical, le réseau des musiques actuelles de la région Auvergne-Rhône-Alpes propose aux pouvoirs publics plusieurs mesures pour relancer l’activité.

La salle du Transbordeur à Lyon (Rhône-Alpes) - © Le Transbordeur
La salle du Transbordeur à Lyon (Rhône-Alpes) - © Le Transbordeur

Ce n’est un secret pour personne : le secteur musical fait partie des plus fragilisés par la pandémie, et il lutte pour dégager des perspectives dans l’espoir d’une relance prochaine. Très mobilisés, les réseaux professionnels sollicitent un engagement durable des pouvoirs publics, à l’instar de ceux de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui ont proposé plusieurs mesures.

L’AMTA, le CMTRA, Grand Bureau et Jazz(s)Ra se sont accordés sur plusieurs points afin d’imaginer une reprise des activités de leurs membres. Pour leur application, ils appellent à une concertation plus fluide entre la filière et l’État, la Région et les collectivités. Parmi les préconisations figurent la nomination d’un « référent culturel au sein des préfectures » et d’une « commission consultative réunissant un référent Drac et les acteurs du secteur » pour délivrer les autorisations. Des dispositifs similaires sont suggérés pour reprendre les activités pédagogiques avec le secteur éducatif.

L’emploi est au centre de la démarche, qu’il s’agisse de préserver ceux qui existent ou d’en créer.

Côté financements, le document plaide en faveur des structures peu ou pas aidées par les fonds d’urgence existants, en particulier les tiers lieux, les collectifs et petites compagnies, les producteurs indépendants et les structures sans salariés permanents. Des aides spécifiques sont sollicitées pour permettre aux projets conçus pendant la crise de tourner au niveau régional, mais aussi en soutien à l’activité phonographique, et à la production d’activités musicales en général, selon des critères tels que la rémunération des artistes. Une augmentation sur 2021 de l’enveloppe 2020 de 110 000 euros prévue dans le Contrat de Filière Musiques Actuelles fait partie des revendications.

L’emploi est au centre de la démarche, qu’il s’agisse de préserver ceux qui existent ou d’en créer. La facilitation de la mutualisation de postes entre structures est aussi au programme. Les conventions pluriannuelles, engageant des subventions sur plusieurs années, devraient être généralisées pour garantir la relance du secteur, qui prendra sans aucun doute plusieurs années. Enfin, c’est un plan de communication massif auprès des publics pour les inciter à revenir en salle qui est demandé, lorsqu’une date de reprise sera entrevue.